Situé à la limite occidentale de la Lorraine, Dun-le-Chastel fut de tous les temps le lieu de passage des armées pour les grandes invasions. Cet intérêt stratégique fut l’enjeu constant des luttes
entre les ducs de Lorraine, leurs alliés et le royaume de France. Elle fut démantelée, comme la plupart des forteresses du Nord-meusien sur ordre de Richelieu en 1642.
Faute de moyens pour en faire une forteresse comme Montmédy, Louis XIV fit achever sa destruction en 1648.
Occupée par les allemands durant la première guerre mondiale, la cité subit des bombardements intensifs qui détruisirent ce qui restait de la forteresse.
La ville a été décorée de la croix de guerre 14-18.
La Ville Haute occupe une position remarquable, bâtie au sommet d’un promontoire à l’extrémité duquel
s’élève l’église édifiée au XIVe siècle (seul édifice classé aux monuments historiques.) Elle attire les
regards des touristes car, ainsi qu’il est facile de le préjuger, le passé de la localité répond à cette situation
exceptionnelle.
Son ancienne dénomination « Dunum castrum » fait penser qu’elle remonte à l’époque gallo-romaine ou au moins à l’époque austrasienne. Dunum, devenu Dun, est d’origine celtique. On y aurait retrouvé
les traces d’un « oppidum » gaulois transformé en « castrum » romain.
Aucune preuve tangible n’est cependant venue le confirmer. Seule une pierre conséquente et sculptée paraît être un vestige de cette époque.